vendredi 5 décembre 2008

Drowned


J'ai atrocement besoin de liberté........

J'étouffe dans ce corps sédentaire boursoufflé de gras. J'étouffe, j'étouffe....

Je veux marcher à n'en plus finir, loin d'ici, très loin.

Très haut.

Quand est ce qu'il arrivera, le jour où je pourrais enfin m'envoler ?

Quand?

samedi 29 novembre 2008

Sunburn

Si je te quittais tu ne pleurerai pas.
Pas plus que moi, si tu m'abandonnais.
Au pire je me torturerai 3 jours, puis je te chasserai bien vite de mes pensées et t'enterrerai au cimetière des remords inutiles.
Et tu es comme moi Damien.
Tu ne supportes pas la faiblesse, pas plus que je ne supporte la passion.
Celles qui rend la tête idiote et les yeux aveugles.
Au diable tout ça, je n'en veux plus, je crache sur les embrasements amoureux.
Des non sens dépourvus d'authenticité.
L'amour c'est de l'hypocrisie, voilà ce que c'est.
S'aduler à la folie, se haïr, se faire souffrir pour mieux se retrouver.
Et recommencer, encore et encore, comme un interminable refrain lasse.
Mon coeur ne palpite pas en ta présence; Ce soir, tu n'es pas là et tu ne me manques pas.
Tu ne regardes jamais mes faiblesses, non pas par principes, juste que ça t'échappe...
Ta vie prend la tournure que tu désires, rien ne te submerge, jamais.
Tu n'as qu'une passion, et pour rien au monde tu ne la délaisserai.
Moi, je sais très bien que tu ne te morfondrais pas sur ma perte des mois entiers.
C'est pour ça que je suis encore avec toi.
Hier soir j'ai couiné pour une banale histoire de troubles alimentaire.
Je me suis réveillée au matin en haine contre mon corps et j'ai pleuré:
" Qu'est ce que tu as encore ... ?"
...... Encore.
Ca veut dire quoi ? Ca m'a transis sur le moment, que tu m'envois ça ne pleine gueule, mais au fond c'est pas plus mal. Je sais que ça t'exaspère toutes ces conneries.
Et puis j'en voudrais pas de ta compassion, de tes bras protecteurs et rassurants.
J'ai l'air d'avoir besoin d'être protégée ?
Avec ce grand corps charpenté, ce regard hautain et tout cet orgueil qui me tient debout ?
Non , j'en veux pas, ça me révulse, je me répugnerai de tant de faiblesse.
Fût un temps où j'aurai vendu père et mère pour de l'amour.
Maintenant j'en veux plus, c'est trop aléatoire et inconstant l'amour et dieu sait combien je hais l'inconstance.
Quand on me parle de flammes ardentes, je répond Berk.

Brûler...
J'arrive plus à fumer tu sais.
Non pas que l'envie manque, juste que j'ai plus rien à consumer.

Ne m'aime pas. Estime moi mon ange.

vendredi 28 novembre 2008

La Rose et le Glaive. (Part.1)

Epineuse...
Haha tu me fais bien rire, pervers tordu.
Rien n'est plus jouissif pour la rose que de voir son reflet sur la lame du glaive
Epineuse dis tu... Pourtant ma main n'a jamais été aussi caressante qu'envers toi, saloperie.
Si je suis devenue épineuse, c'est parce que tu t'es fait tranchant.
T'avais un flingue caché sous ton matelas, mais tu ressemblais à un cran d'arret...
Et pourtant mon poulet, je me dois de te remercier.
Ta belle gueule, ta vanité et ton pathétique mépris m'ont ramené à la vie.
Deux ans plus tôt beau gosse. Tu te rappelles ?
Certainement que non, ta mémoire si sélective n'a pu qu'évacuer le souvenir d'une rencontre aussi banale.
Toi et ton collègue le mort de faim, vous aviez du temps à tuer...

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Deux semaines que Caroline chérie vous a dégoté dans ce foutu pub, là ou j'aurais du me trouver également ce fameux soir. Je lui en veux pas, la faute à la bouteille... :

"- Jonathan. Il s'appelle Jonathan et il est comme moi! Ouais ok, c'était mon huitième palot de la soirée mais le meilleurs je te jure! On se partousait la gueule à quatre je crois, je me rappelle plus trop, c'était n'importe quoi et... "
- Quatre ? " l'interrompis-je

Sur ces savoureuses révélations, j'apprend que "Jonathan" été accompagné:
Un espèce de Bachelor arrogant ... qui a lui terminé la soirée en compagnie d'une fille facile, qu'il qualifiera plus tard de " gonzesse la plus moche jamais rencontré ".
Charmant. Et maso en plus de ça.
Un bachelor donc. A la recherche du grand amour.
C'est en tout cas ce que prétendait ma Caroline.
" Et j'ai promis de te le présenter!"

Moi ? C'est une blague...
Existe-il fille plus fade, pâle, inanimée et pathétique que moi à l'heure actuelle ?
Un passage face au miroir me le confirme : Autant coucher avec Miss Mocheté, au moins, elle, elle couche.
Il faut préciser une chose. J'ai été moralement assassinée quelque mois plus tôt.
Je ne révèlerai pas (encore) le nom du coupable, mais au moment des faits, mon âme était bel et bien morte.
Mon regard était aussi vide que mes pensées, ma carcasse décharnée, et ma principale occupation consistait à réfléchir au moyen d'exécuter un suicide fataliste sans en avoir l'air.
Pas l'air mais bel et bien la chanson, je ne pensais qu'à en finir.
Par contre, et ça, il faut bien le retenir, j'étais encore gentille et bravasse à cette époque...
Caroline chérie qui a connue les affres de la dépression, se désole de me voir aussi vive qu'un pantin sans fils et elle m'annonce que bientôt, elle organisera une petite soirée bien sympathique, pour nous présenter tout ce petit monde bien sympathique...
Mouais... Je n'aime pas l'idée mais j'aime Caroline... Puis parait que Bachelor est magnifique.
J'ai beau etre morte, je n'en reste pas moins esthète.
C'est donc sans grande envie que je me rend à la dite soirée, tout juste peignée et maquillée.
Je ne fondais pas beaucoup d'espoir, pire de la crainte, car l'orgueil sustistait au fond de moi tout autant que le sens de l'esthétisme.
Bachelor s'appelle Yohann et, en effet, il est beau comme un dieu.
Quoique je ne le vis pas de suite. Il avait l'air bourré comme un trou et bédavé comme un junkie.
Lui en revanche m'avait visiblement remarqué. Il ne cessait de me fixer de son regard halluciné et pour cause, j'étais la cible du jour... La célibataire sur le marché quoi.
Très vite on se retrouve chez eux ( ils étaient colocataires ). Par précaution j'ai emmené avec nous la soeur de Caroline-chérie-bourrée et Janjan-le-fidèle, toujours à l'affut du moindre scoop sexuel mais surtout, ne sachant que faire du reste de sa nuit.
Caroline et Jonathan se roulent des pelles, la soeur continue à boire, Janjan balade son regard de fouine sur l'assemblée et... Yohann me tourne autour, me frôle, passe l'air rien, une main sur ma taille, me présente sa chambre, avec le regard le plus charmeur, la voix la plus suave qui soit....
Il insiste pour me passer un gloss rouge vif sur les lèvres... Oula ... D'ailleurs il sort d'où ce gloss... "Ha non non, ça ne m'ira pas" " Mais si, avec ta peau blanche et tes cheveux noirs, tu me fais penser à Dita Von Teese, allez..."
"Beuuuuuuuuuuuuuuuuargh.....!!"
Interrompus par la soeur de Caroline qui dégueule dans la pièce à cotès.
Je me libère de sa séduction, ramasse tous mes compagnons beurrés ( sauf Janjan ) et je pars....
Sans laisser mon numéro.
Mais... y'a comme un étaut dans mon ventre, un crissement de porte dans ma tête, comme si un verrou venait de lâcher, ça se resserre d'un côtès, ça s'ouvre de l'autre, je ressens des millions d'émotions contratictoires, le beau visage de Yohann me revient sans cesse en tête, son souffle, sa voix, tout tout tout...
Je crois qu'on appelle cela " Coup de foudre " et je pensais que ce n'était qu'un mythe.
J'ai pris une grosse mandale sur le crâne en te rencontrant. Voilà, c'était comme ça, tout connement. Pour toi sans doute peu de chose. Pour moi un electrochoc.
Je ne te connaissais pas. Pourtant, tout dans ta manière d'être, de bouger, oh ta voix... ton regard clair et sulfureux, tes traits si beaux et pourtant cruels, ta bouche avide, tout tout Yohann... Tu m'as crucifiée en 2 heures. On pourrais presque croire que je t'aime encore.
C'est d'une connerie affligeante pas vrai ? Si tu avais été moins beau, je t'aurais oublié à la seconde.

Tu t'es débrouillé mon numéro mais je n'ai pas donné suite immédiate à ton invitation.
J'avais peur de ne pas être à la hauteur... Puis tu es parti 1 mois en exil dans ta région natale.
J'ai perdu 5 kilos, à cause du noeud dans mon ventre. J'étais dans un état de fébrilité constant, j'ai redécouvert le shopping, les sapes, le maquillage, tout ça, tous ces trucs qui montrent qu'on prend soin de soi...
J'allais te revoir je le savais. Cette idée m'obsédait...
J'allais revoir ton visage d'ange, j'allais embrasser tes lèvres charnues, j'allais me noyer dans ton regard dangereux... Je m'ennivrais de niaiserie. Je ne me reconnaissais plus.

Je t'ai revu en effet... Fidèle à ton image.
Je précise bien, image, parce que derrière la forme, il y a le fond.
Premièrement j'appris que Jonathan n'était pas célibataire.
Mais surtout, que tu ne l'étais pas plus que lui... ( D'où la présence du gloss haha! )
Elle est blonde, elle est mignonne, gentille, tu es bien avec elle... Pourquoi tu me parles de tout ça ?
Et surtout, pourquoi tu remplis sans cesse mon verre de Whisky coca ?
Y'a quand même un hic tu me dis. Tout est parfait, elle est parfaite ta blonde, mais....
Mais quoi ? Mais toi tu préfères les grandes brunes fatales aux cheveux longs.
Avec encore un peu de whisky s'il vous plait.
Après je sais plus . T'es passé à l'offensive comme un carnassier, t'as essayé de me dévorer. J'étais déjà trop atteinte de toi et trop ivre pour résister, tu m'as emprisonné dans tes bras et tu m'as emmené de force dans ton lit. Je me suis débattue. Histoire de....
Ca avait l'air de te plaire, que je proteste, parce que tu riais et me dévorais de plus belle. Avidement.
C'était d'une sensualité affolante. J'aimais, je t'aimais. J'étais sous ton emprise.
Mais je ne savais pas encore que toi, ce que tu aimais, c'était dominer.

jeudi 27 novembre 2008

Lacrimosa

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Tu ne comprend pas ma réaction ? Sans doute parce qu'elle est trivialement commune.
Je te parle parce que je te vois t'enfoncer dans ta souffrance.
Je te parle de tout et n'importe quoi : De moi, de Loris, de mon quotidien, je te donne les mélodies qui me font vibrer ou pleurer, je te donne ce que j'ai...
A priori tu t'en contrecarres les escalopes!
Tu préfère visiblement rester dans ta grandiloquante tragédie, que tu n'hésites pas à exprimer sans pudeur, traitant la vie de pute et hurlant que tu es un mort vivant!
Si tu ne parviens pas à te flinguer Eric, c'est pour qu'elle raison ?
Parce que tu as peur de la mort ? Si tu considères la vie comme un fardeau la mort devrait être une délivrance...
Parce que tu as encore quelquechose à chérir ou ayant besoin de toi sur cette terre ? Je croyais que ta vie était un vide sidéral...
Parce que quelquechose te retiens encore.
Tu attends toujours quelquechose, tu cherches, sans trouver mais tu cherches.
Tu cherches une nouvelle morphine ?
Tu ne te foutras pas en l'air Eric.
Tu cherchais quoi jusqu'à présent ? De la morphine.
Tu cherchais à donner un sens à ta douleur voilà.
Tu souffres tellement qu'il faut absolument lui donner une raison d'être, à cette douleur, pour qu'elle te soit tolérable.
Tu as croisé mon chemin et celui de Loris et, par je ne sais quel moyen, tu as réussi à entremêler nos histoires pour te persuader d'une Chose dont je doute toujours : Ton fameux Destin.
Tu m'as envoyé tant de poèmes, de mails, de mots insensés, tu agis imulsivement, tu m'écrivais lorsque que tu en ressentais le besoin, tu n'attendais même pas de réponses, tu m'a jeté ta souffrance au visage, tu t'es emparé de la mienne pour en faire ton point final, j'ai pu lire plusieurs fois, dans tes messages et sur ton blog les mots " sang, folie, desespoir, noirceur.. " me concernant, ma rappelant sans cesse mes actes passés.
Que te faut-il de plus ?
A présent tu n'as plus besoin ni de m'écrire, ne de me lire.
Tu ne trouves visiblement pas nécessaire non plus que je m'interesse à ton sort et toi au mien.
Tu trouveras en temps voulu une autre morphine.
Quelquepart je t'envie. Tu as sans doute plus d'instinct de vie que moi. J'avais tort, nous ne sommes pas du même bois.
Tu te crois victime de cette "pute de vie", je n'ai jamais imputé ma souffrance à quelqu'un d'autre qu'à moi même, et pourtant je le pourrais.
Tu ressembles à un poète maudit Eric, de ceux qui ne peuvent vivre et créer que dans le tragique.

Puisque tu refuses de me lire à présent, puisque visiblement tu as accomplis ce que tu appelles ta mission de messager, celle de trouver ton "sauveur", fouillant sans trève ma conscience, à la recherche de mon fardeau (que j'ai finis par te donner de guerre lasse), puis te servant de celui si, remuant le couteau dans mes chairs déjà bien abimées, pour éclairer ton coeur, non pas d'un étoile mais d'un pauvre lampadaire, soit;
Je ne t'écrierai plus, je ne te lirais plus non plus, ni ici, ni sur ton blog, et advienne que pourra de ton existence.
Au moins j'aurais essayé.
Mais bien sur, tout ce que je viens de te dire, tu le prendras pour une insulte à ta personne, (car d'orgueil tu ne manques pas) pour la stupidité et l'ignorance propre à mon jeune age, et tu n'imprimeras rien de son contenu.

Tu crées et tu te détruis ? Tu crées ce qui te détruit Eric.



"Mains tendues vers un ciel épuisé
Dans un interminable refrain sale,
Mains souillées à demi brulées
Comme une rose noire sans pétales
A jamais, perdu dans les ténèbres
Le son du glaive résonne la fièvre,
Le cri frénétique inaudible du silence
A quatre pas perdu dans la conscience
Le noir absolu de perversité couvre l'infâme,
La femme à genoux n'a plus d'âme
Misère trompette de la mort qui ricane,
Sur ses longs cheveux brun,le temps s'incarne"
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Jamais je n'avais lu une telle chose. Tu écris si joliment l'horreur. Merci Eric.
Merci et Adieu.. Ou Au Diable!


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mardi 18 novembre 2008

Confessions noires : La lune et le chaton

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"Ils sont deux.
Comme les bords des rivières ils sont deux....
Le temps, le feu, le vent, l'espace,
Et l'eau qui passe au milieu d'eux,
N'ont rien pu faire.
Séparez-les demain, ils se tiendraient par la main,
A des années lumière.
Comme le ciment des cailloux..."

Et si tu le perds ? Est ce que tu le chercherai partout ?
Prend garde à toi petite Lune, prend garde à toi, mais surtout à moi....
Mon coeur n'est qu'un poison amer.
Et si tu le perds ?

C'était il y a 1 an.
Je t'écoutais parler de celui que tu aimais si mal, de manière très oscillante...
Je peine à me souvenir, ma mémoire sonnée d'hypnotiques me jouent de vilains tours mais....
Ce que je sais, avec certitude, c'est que je souffrais en t'écoutant....

Petite soeur, petite Lune.. Qui étais tu ? ...
Dans ton dédale de mensonges où je courais depuis des années, si tu savais combien de fois j'ai pu douter... Coincée entre deux parois, comme un étau se resserrant sur moi, prisonnière de ton monde, j'ai pourtant suivi ton fil, tant que j'ai pu....
Mais pas ce jour là....
Tu le savais pourtant, que je méprisais quiquonque méprisait le bonheur.
Et tu l'avais ce foutu bonheur, dévoué, à toi, à ta cause toute entière... !
Tu avais enfin quelqu'un, ton Chaton qui te chérissait, qui faisait semblant de croire tes drames pour ne pas te blesser, qui te promettait un avenir stable et heureux.
Tu n'as pas su en prendre soin, tu l'as malmané jusqu'à ce qu'il en crache son sang.
Tu t'es offert le luxe de le mettre en lambeau, alors que le bonheur, c'est si précieux, fragile et éphémère....

" Mais putain je t'aime c'est TOI que j'aime !
C'est TOI tout simplement alors on fera ce qui faut mon amour mais on finira notre vie ensemble !!! Je suis...partagé entre peur, amour, tristesse.
J'ai peur parce que t'es instable à cause de cette vie.
Je suis amoureux parce que tu es la femme de ma vie.
Je suis triste parce que je n'arrive pas à te rendre heureuse et malgrès tout je veux tout faire pour t'offrir ce bonheur.
Je ne me suis jamais obligé à faire quoique ce soit envers toi quoique tu puisses penser.
Chaque action, chaque geste, chaque effort, c'était en vue de notre bien, de TON bien.
Lune, je t'aime... Maintenant c'est même plus une question de religion, ni d'argent ou de famille.
C'est une affaire entre 2 jeunes qui sont en pleine fleur de l'âge, qui ont mis leurs sentiments à nu, et qui n'arrivent pas à etre compris, et pourtant on va montrer à la terre entière que mon nom sera associé au tien pour le reste de la vie, quand on prononcera ton nom, CE SERA EN COMPAGNIE DU MIEN ! "
C'était les paroles de ton Chaton.

Tu étais aimée. Follement.
Et moi je ne l'étais pas.
Peut etre est-ce là l'origine de ton drame.
Moi je n'étais plus aimée depuis longtemps par celui à qui j'avais vendu mon âme.
Mon coeur avait oublié la compassion et la tolérance.
Dans ma tête, tout n'était que haine et rancune, envers moi, envers l'autre con, envers toi, envers le monde entier.
Mais ça, tu l'ignorais encore. J'étais ta grande soeur Rain, adorée et bienveillante.
Tu aurais pu ruiner ta vie sans laisser échapper la moindre plainte...
Si seulement tu avais su te taire.

Un jour il est venu me chercher ton Chaton. Perdu et fatigué.
Il est venu me demander de l'aider à te comprendre.
J'étais triste pour lui et en colère contre toi, Lune.
J'avais l'atroce sensation d'être face à un vieux miroir, de revoir cette Rain qui donnait tout ce qu'elle avait par amour et ne recevait que des coups de couteaux en échange.
Reviviscence..... J'ai voulu doublement te punir;
Te punir de détruire ton bonheur.
Te punir de m'infliger ce spectacle.

Alors je l'ai pris sous mon aile et je lui ai offert tout ce dont tu le privais.
Je l'ai soigné, enveloppé de douceur, de rire et de bien être.
Je lui ai rendu son sourire.
Bien sur, j'étais consciente que je n'avais rien à attendre de plus.
Petit chat n'était qu'un gosse aux épaules trop frêles pour supporter une double vie, et il lui était affreusement pénible de t'imaginer souffrir, Lune.
Seulement j'ai persévéré, j'ai été pour lui tout ce que tu n'as jamais été.
Je suis devenue l'anti-toi, ta complémentarité.
Si bien qu'il a fini par t'oublier...

Si vite.....
Si tu le perds... est-ce que tu le chercherais partout ?
Tu as perdu Lune. Je te l'ai pris. Tu as compris maintenant n'est ce pas ?
Les choses les plus précieuses ne dévoilent leur véritable valeur que lorsqu'elles disparaissent...
Tu t'es réveillée et tu t'es battue.
Tu as déployé des trésors d'imagination pour retrouver ta merveille.
Tu l'as cherché partout, tu as vendu ton âme....
Mais il était déjà trop tard......

"Si je te perds Lune...
La rue glacée s'en fout.
La mer oublie les cailloux...
Qu'elle a jetés par terre...
Dans la ville engourdie, quatre mots chaque hiver...
...Sur le mur de l'oubli... :

"Si je te perds."


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vendredi 24 octobre 2008

Hallelujah

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Depuis le début, je suis aveugle.
J'ai cru durant tout ce temps que ta venue signifiait ma chute en enfer, ma mort prématurée...
Mais je n'avais rien compris. Avant toi, je n'étais pas vivante.
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Tu sais je ne suis pas quelqu'un de bien, c'est dans ma nature.
Dès ma tendre enfance pour pallier mes trop grandes faiblesses,
j'ai invoqué mon vice favori, la ruse.
La ruse, c'est la force des faibles, et j'ai toujours utilisé mon intelligence à mauvais escient.
C'est dans ma nature. J'ai grandi en rusant,
me jouant de la vie, la bluffant du mieux que je pouvais, afin de fuir...
En perpétuelle fuite. Ou dois-je aller ?
Je n'ai jamais eu envie de vivre.
La vie, elle aura de toute manière ma peau.
Il n'y aura plus rien après ma mort.
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On nous pose sur Terre puis nous avons le choix : Héros, Moutons ou Anti héros.
Pas les méchants ni les gentils, allons,
vous savez comme moi que ça ne marche pas comme ça...
Je suis un anti héros, je suis mauvaise et destructrice.
Une avorteuse.
J'ai passé ma vie à avorter.
Mes projets, mes rêves, mes talents, mes capacités, mes amitiés, mes amours, mon image...
J'ai tout massacré.
Et j'avorte encore et encore :
Coupés les liens, détruites mes ambitions, brisées mes affections..
Je crée et puis je tue.
Aujourd'hui, plus que jamais, je suis seule, j'ai brûlé la Terre autour de moi....
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La seule chose que je n'ai pas réussi à tuer malgrès mon acharnement,
c'est toi.
Et c'est toi qui m'a sauvé.
Parce que sans toi, qui sais ce que je serais aujourd'hui ?
Je n'avais rien compris.
Tu n'es pas mon Châtiment : Tu es ma Rédemption
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Il y aura une vie après ma mort.
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Il m'aura fallu 24 ans pour comprendre tout le sens de cette phrase.
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