jeudi 27 novembre 2008

Lacrimosa

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Tu ne comprend pas ma réaction ? Sans doute parce qu'elle est trivialement commune.
Je te parle parce que je te vois t'enfoncer dans ta souffrance.
Je te parle de tout et n'importe quoi : De moi, de Loris, de mon quotidien, je te donne les mélodies qui me font vibrer ou pleurer, je te donne ce que j'ai...
A priori tu t'en contrecarres les escalopes!
Tu préfère visiblement rester dans ta grandiloquante tragédie, que tu n'hésites pas à exprimer sans pudeur, traitant la vie de pute et hurlant que tu es un mort vivant!
Si tu ne parviens pas à te flinguer Eric, c'est pour qu'elle raison ?
Parce que tu as peur de la mort ? Si tu considères la vie comme un fardeau la mort devrait être une délivrance...
Parce que tu as encore quelquechose à chérir ou ayant besoin de toi sur cette terre ? Je croyais que ta vie était un vide sidéral...
Parce que quelquechose te retiens encore.
Tu attends toujours quelquechose, tu cherches, sans trouver mais tu cherches.
Tu cherches une nouvelle morphine ?
Tu ne te foutras pas en l'air Eric.
Tu cherchais quoi jusqu'à présent ? De la morphine.
Tu cherchais à donner un sens à ta douleur voilà.
Tu souffres tellement qu'il faut absolument lui donner une raison d'être, à cette douleur, pour qu'elle te soit tolérable.
Tu as croisé mon chemin et celui de Loris et, par je ne sais quel moyen, tu as réussi à entremêler nos histoires pour te persuader d'une Chose dont je doute toujours : Ton fameux Destin.
Tu m'as envoyé tant de poèmes, de mails, de mots insensés, tu agis imulsivement, tu m'écrivais lorsque que tu en ressentais le besoin, tu n'attendais même pas de réponses, tu m'a jeté ta souffrance au visage, tu t'es emparé de la mienne pour en faire ton point final, j'ai pu lire plusieurs fois, dans tes messages et sur ton blog les mots " sang, folie, desespoir, noirceur.. " me concernant, ma rappelant sans cesse mes actes passés.
Que te faut-il de plus ?
A présent tu n'as plus besoin ni de m'écrire, ne de me lire.
Tu ne trouves visiblement pas nécessaire non plus que je m'interesse à ton sort et toi au mien.
Tu trouveras en temps voulu une autre morphine.
Quelquepart je t'envie. Tu as sans doute plus d'instinct de vie que moi. J'avais tort, nous ne sommes pas du même bois.
Tu te crois victime de cette "pute de vie", je n'ai jamais imputé ma souffrance à quelqu'un d'autre qu'à moi même, et pourtant je le pourrais.
Tu ressembles à un poète maudit Eric, de ceux qui ne peuvent vivre et créer que dans le tragique.

Puisque tu refuses de me lire à présent, puisque visiblement tu as accomplis ce que tu appelles ta mission de messager, celle de trouver ton "sauveur", fouillant sans trève ma conscience, à la recherche de mon fardeau (que j'ai finis par te donner de guerre lasse), puis te servant de celui si, remuant le couteau dans mes chairs déjà bien abimées, pour éclairer ton coeur, non pas d'un étoile mais d'un pauvre lampadaire, soit;
Je ne t'écrierai plus, je ne te lirais plus non plus, ni ici, ni sur ton blog, et advienne que pourra de ton existence.
Au moins j'aurais essayé.
Mais bien sur, tout ce que je viens de te dire, tu le prendras pour une insulte à ta personne, (car d'orgueil tu ne manques pas) pour la stupidité et l'ignorance propre à mon jeune age, et tu n'imprimeras rien de son contenu.

Tu crées et tu te détruis ? Tu crées ce qui te détruit Eric.



"Mains tendues vers un ciel épuisé
Dans un interminable refrain sale,
Mains souillées à demi brulées
Comme une rose noire sans pétales
A jamais, perdu dans les ténèbres
Le son du glaive résonne la fièvre,
Le cri frénétique inaudible du silence
A quatre pas perdu dans la conscience
Le noir absolu de perversité couvre l'infâme,
La femme à genoux n'a plus d'âme
Misère trompette de la mort qui ricane,
Sur ses longs cheveux brun,le temps s'incarne"
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Jamais je n'avais lu une telle chose. Tu écris si joliment l'horreur. Merci Eric.
Merci et Adieu.. Ou Au Diable!


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